La liesse et la solidarité post-révolutionnaire sont elles révolues ? J’ai bien peur que oui. Le temps est venu de mettre en place les stratégies, combines et autres alliances pour promouvoir ses propres intérêts et étancher sa propre soif de pouvoir !
Le manège des partis politiques a bel et bien commencé. Tiens, on va “honorer” la mère de tel ou tel martyr pour gagner la sympathie des votants. Non, encore mieux, nous allons nous rendre à SidiBouzid, Thela … et promettre monts et merveilles et pourquoi ne pas distribuer quelques billets au passage. Plus vicieux encore, il y a ceux qui jouent sur les convictions intimes des individus comme leurs croyances religieuses, pour les attirer dans leurs filets.
Un florilège de manigances et de manœuvres communicationnelles plus ou moins réussies pour “séduire” des votants souvent mal informés et proies à des manipulations de tout bord.
N’allez pas croire que je vise une certaine frange de la société en parlant de “proies”. Nous sommes tous, quelque soit notre niveau d’intelligence, proies à ce matraquage continu de slogans, de meetings, d’infos, d’intox… Tout est mis en œuvre pour nous ôter notre libre arbitre.
Les réseaux d’influence s’activent, l’argent afflue, et ma seule peur c’est que l’on bascule d’une dictature à découvert vers une autre forme de dictature plus “intelligente” où une élite instruite et fortunée s’accaparerait le pouvoir et développerait une propagande encore mieux ficelée que celle de l’ancien régime qui flouerait les Tunisiens eux-mêmes.
Le tableau que je dresse de cette arène “démocratique” est certes noir, mais être vous sûrs aux tréfonds de vous mêmes qu’il est moins noir que ce que je suis entrain de décrire? Pensez-vous avoir toutes les réponses à tout ce qui se passe actuellement en Tunisie? Si oui, je suis preneuse de vos réponses!
D’ailleurs, ce qui se passe ailleurs dans le monde, que ce soit en Europe ou en Amérique me conforte dans cette peur : les visages changent mais les politiques restent les mêmes. Les intérêts économiques passent avant tout. On peut certes critiquer et crier notre désaccord haut et fort mais avec une bonne agence de communication, tout passe, même le pire (guerre en Irak, détournements de fonds publiques et j’en passe …). On est loin du rêve démocratique où le peuple a réellement le pouvoir. Il a certes rendez-vous avec les urnes de temps en temps pour élire un tel ou un tel mais a-t-il un réel pouvoir sur les décisions prises et les lois adoptées?
N’est-ce pas toujours le même cercle qui décide de tout?
Le peuple se laisse peut-être manœuvré de bon gré, tant qu’il vit décemment mais s’il veut réellement changer les choses, il doit se révolter! Encore et encore et jusqu’à quand?
Y-a-t-il un régime et des hommes politiques aujourd’hui capables de former un gouvernement exempt de tout intérêt personnel, de tout calcul mercantile ou le bien de la Tunisie serait placé au dessus de toute considération? Espérons que oui et que je me trompe lamentablement!!
Article rédigé par :
Samar Louati , Centralienne de formation , consultante en progiciels financiers de salles de marchés et chef d’entreprise.
on connais tous la difference entre dictature et democratie
-Dicature : interdiction de parler
-Democractie : cause toujours , tu m interresse …
Ceci n est pas nouveau , et il faudrait etre utopiste pour penser le contraire .
L’alternative à ces modèles n’est pas utopique. A nous de la créer. Un début de réponse en vidéo, avec l’excellente intervention de Majed Khalfallah au Tedx Carthage ici: http://shr.tn/4Q8Z
Dictature vs Democratie : du monopartisme au pluralisme politique
>> http://nikkash.blogspot.com/2011/04/sittine-hizb-ou-lapologie-du-pluralisme.html#links
et oui vous risquez de finir comme toutes les « démocraties » du monde… cad dans une dictature de l’argent et du marché…
comment éviter ça ? impliquer plus les citoyen dans la cité justement… s’éloigner de la démocratie représentative localement au moins dans un premier temps et faire voter très régulièrement les gens pour prendre des décisions concrètes.
Avec l’informatique de nos jours ça ne coûte pas cher, par contre attention à la sécu !!
donc promouvoir le logiciel libre pour les systèmes de vote mais aussi pour l’ensemble des outils de l’administration pour là aussi montrer les bienfaits du partage et de la collaboration.
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