Ce jeudi 4 août se tiendra le procès du filtrage des sites de partage de vidéos à caractère pornographique. Nous avons interviewé séparément plusieurs blogueurs Nadia Ayadi, qui s’est déjà penchée sur la plainte, Slim Azzabi, qui a fait du web son métier et le journaliste Taïeb Moalla. Ils n’ont pas oublié le manque de liberté dû à la censure, pourtant comblé ces derniers mois.
Taïeb Moalla, journaliste tunisien qui travaille aujourd’hui au Québec, rappelle que la censure va de pair avec le contournement.
« Une censure assez morale. Cela montre que la question des libertés individuelles intéresse peu de monde. (…) On ne demande pas à projeter un film porno en centre-ville. »
Condamnable, le filtrage ?
Pour Reporters Sans Frontières, cela ne fait pas de doute. Slim Azzabi, voudrait aujourd’hui que le droit à l’accès à l’information soit inscrit dans la nouvelle constitution. Il voit d’un mauvais œil la possible condamnation de la cour d’appel.
« Ca sera une escalade, d’autres personnes vont demander de bloquer d’autres sites (…). Un autre demandera de bloquer Viméo parce qu’il a vu un bout de sein (…) Ca commence toujours comme ça »
Une question d’éducation ?
« Je ne vois pas au nom de quoi l’état viendrait fourrer son nez dans une question qui relève avant tout de l’éducation, » lance Taïeb Moalla qui rappelle le lent glissement de la censure des sites à caractère pornographiques à la blogosphère alors que ZABA était au pouvoir.
Slim Azzabi rappelle le rôle des parents dans l’apprentissage de l’utilisation d’Internet qu’il s’agisse de guider l’enfant et/ou l’adolescent lorsqu’il se connecte ou de l’utilisation du service de contrôle parental sur l’ordinateur familial.
« C’est comme le fait d’éduquer son enfant à regarder à droite et à gauche avant de traverser »
Le rôle des blogs
Plus exposés, les blogueurs pensent avoir aujourd’hui un rôle dans ce combat contre la censure, mais pas seulement. Pour Nadia Ayadi ce positionnement contre le filtrage de sites Internet n’est qu’une partie du travail de veille et de lobbying que doivent accomplir les blogueurs.
« Il y a encore plein de choses à faire (…) que les gens qui en font une utilisation politique et sociale soient sur le terrain. (…) on a encore besoin de critiquer les partis politiques. Il y a énormément de boulot. »
Rendez-vous est donc pris ce jeudi 4 août à la cour d’appel pour savoir si les sites de partage de vidéos à caractère pornographique seront bloqués ou non en Tunisie.
Dans votre article vous avez oublié de citer le rôle des FSI. En effet voilà pour eux l’occasion de vendre un nouveau service à leurs clients.
D’autant plus qu’ils existe déjà des solutions gratuites fort intéressantes comme ceux proposé par OpenDNS.com qui propose un filtrage selon différents critères:
Academic Fraud – Adult Themes – Adware – Alcohol – Auctions – Automotive – Blogs – Business Services – Chat – Classifieds – Dating – Drugs – Ecommerce/Shopping – Educational Institutions – File storage – Financial institutions – Forums/Message boards – Gambling – Games – German Youth Protection – Government – Hate/Discrimination – Health – Humor – Instant messaging – Jobs/Employment – Lingerie/Bikini – Movies – Music – News/Media – Non-profits – Nudity – P2P/File sharing – Parked Domains – Photo sharing – Podcasts – Politics – Pornography – Portals – Proxy/Anonymizer – Radio – Religious – Research/Reference – Search engines – Sexuality – Social networking – Software/Technology – Sports – Tasteless – Television – Tobacco – Travel – Video sharing – Visual search engines – Weapons – Webmail
Ce filtrage est configurable par l’utilisateur et selon ses propres besoins.
Sinon pour en revenir à l’article: En ce qui concerne les parents: Eux aussi ont besoin d’une formation au web!
J’ai contacté Globalnet, Topnet, Tunet et Planet / Orange via les adresses mail de leur directeur marketing et/COE à plusieurs reprises, aucun n’a souhaité nous répondre jusqu’à aujourd’hui.
C’est normal! En Tunisie personne n’ai prêt à prendre ses responsabilités!
C’est affligeant
Ni les FSI
Ni Les Parents
Ni …