Depuis 2009, les coûts en chute libre du déploiement de la fibre optique ont dominé les gros titres de la presse technologique africaine. Cette année, l’attention s’est déplacée de l’infrastructure aux contenus et aux services à valeur ajoutée afin de capitaliser sur les investissements, alors que les secteurs publics comme privés promettent des récompenses aux développeurs.
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La technologie est annoncée comme étant le prochain facteur de croissance en Afrique et les services gouvernementaux ont été cités comme susceptibles de montrer le chemin à suivre, offrant des opportunités pour la croissance des entreprises et une meilleure participation des citoyens à la vie publique.
Plateformes Open Data
Le plus gros événement de l’année a été le lancement des plateformes Open Data par les gouvernements du Kenya et de Tanzanie ainsi que les engagements de l’Afrique du Sud, du Ghana et du Libéria de participer au partenariat Open Goverment lancé par les États-Unis.
Le Kenya fût le premier pays sub-saharien à lancer sa plateforme Open Data pour permettre aux utilisateurs de suivre les dépenses liées au budget et de questionner les gouvernants, chose qui n’était pas possible l’année dernière.
Les développeurs ont d’ores et déjà mis au point des applications concernant les domaines de la santé, de l’agriculture et de l’économie, le public est dès à présent à même de consulter les bases de données en rapport par le biais d’un téléphone mobile. En 2012 un plus grand nombre de pays devrait ouvrir leurs données à la consultation publique, permettant plus de participation citoyenne aux affaires gouvernementales.
L’industrie des hautes technologies est du coup appelée à croître, les développeurs et fournisseurs de contenu pouvant tirer parti de l’information nouvelle mise à disposition par les gouvernements.
Croissance des centres d’innovation
L’année dernière, Hivos, une organisation humanitaire néerlandaise, a indiquée qu’elle allait concentrer ses efforts sur le financement de projets technologiques démontrant un potentiel commercial et susceptible d’avoir un impact sur la vie des gens. La décision de mettre côte-à-côte des sociétés de capital-risque et des centres d’innovation sous l’étiquette VC4Africa peut sembler peu compatible avec les origines humanitaires de Hivos, mais l’ouverture d’un centre d’innovation en Somalie montra que le secteur NTIC de la région est bel et bien en train de s’implanter, et qu’il a été capable de tirer parti un tel projet.
Avec des centres d’innovation au Kenya, en Ouganda, en Afrique du Sud, au Cameroun, au Ghana et au Nigeria, les amateurs de technologies ont trouvé de nouveaux espaces pour innover et organiser des activités en commun qui ont eu comme résultat de nouvelles opportunités de financement. Des activités comme Human IPO (réseau d’entrepreneurs destiné à accélérer l’innovation), organisée dans différents centres, ont permis de financer les projets des gagnants.
Avec l’encadrement par des mentors et les activités collaboratives encouragées par les concepteurs des centres, on s’attend à ce que de nouveaux centres voient le jour, apprenant des erreurs et se construisant sur le succès des autres centres.
Les influences chinoises prennent racine
Dans les dernières années, les compagnies de télécom chinoises au dépassé en influences les compagnies occidentales dans le domaine des infrastructures en Afrique Sub-Saharienne. L’arrivée de solution à des coûts abordables a coïncidé avec la chute du revenu moyen des utilisateurs, et a forcé les fournisseurs de services mobiles à opter pour ZTE et Huawei pour leur coeur de réseau et la maintenance des système de diffusion.
Les importations chinoises ont un impact sur les secteurs manufacturier africain, amenant une usine zambiennes fabricant des combiné téléphoniques à devoir lutter pour survivre. L’usine, qui se basait sur la demande de son marché régional, avait des coûts de production trop élevés et n’était pas compétitive face aux importations chinoises.
Le dénominateur commun de beaucoup de contrats remportés dans le secteur est la corruption, mais la découverte le mois dernier des paiements irréguliers faits par Alcatel Lucent au Kenya, au Nigeria, en Côte d’ivoire, en Ouganda et au Mali ont montré que les problèmes de corruption en Afrique vont bien au delà du commerce avec la Chine.
Lancement du Smarphone IDEOS à 80$
Le focus de Nokia sur les modèles d’entrée de gamme indiquait que l’Afrique était son plus grand marché, mais l’IDEOS montre qu’un smartphone peut être accessible à moins de $100. Avec la plateforme Android, IDEOS a provoqué des remous sur de nombreux marchés lors de son lancement. Avec un écran tactile – et quelques fonctionnalités en moins comparé aux autres smartphone -, IDEOS a gagné des parts de marché dans le segment des téléphones d’entrée de gamme et a marqué la fin de la domination de Nokia. En 2012, Samsung est attendu sur ce créneau avec des combinés aux meilleures performances tournant sur le système Android.
Infrastructure Cloud
Après que les coûts de connectivité aient baissés grâce à une nouvelle infrastructure, les FAI et fournisseurs de datacenter indépendants ont lancé des systèmes cloud ciblant les petites et moyennes entreprises. Auparavant, « Kenya Data Network », les datacenters Teraco, « Internet Solutions », « Dimension Data », « Safaricom », « MTN », et Vodafone, parmi d’autres fournisseurs, avaient choisi le cloud pour leurs clients professionnels qui peuvent se permettre de grosses dépenses.
Une vague de nouveaux lancements, cependant, semble indiquer que ces compagnies sont en mesure d’offrir leurs services à de petites entreprises qui ne peuvent pas se permettre de supporter des coûts mensuels élevés. Il y aurait cependant une limite à ces faibles coûts. Compte tenu des prix d’installation et de la pression à obtenir un retour sur investissement sur une courte période, les analystes ne s’attendent pas à des fournisseurs pouvant assurer des cloud services à moins de 2 000 $.
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source : ComputerWorld
auteur : Rebecca Wanjiku
Traduction collaborative réalisée par des internautes du monde entier (stats)
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