#7ell2 : Ben Jaâfar ouvert à la transparence

Très politiquement correct, Mustafa Ben Jaâfar a reçu aujourd’hui quatre associations de la société civile, en prévision du lancement de #7ell2. Le président de l’assemblée constituante (ANC), qui est , s’est déclaré en faveur d’une certaine transparence, tout en excluant certaines revendications.

MBJ devrait donner des réponses claires aux doléances des associations lors d’une seconde rencontre, mercredi 16 mai à 11h.

Etaient présents pour cette première rencontre : Amira Yahyaoui, de Al bawsala, Jazem Halioui de OpenGovTn, Sami Bahri de Dimogratioun et Mouna Ben Halima de Touensa.

Les quatre représentants, regroupés sous la bannière #7ell2, ont rencontré MBJ en début d’après-midi. Ils lui ont soumis leurs revendications : la disponibilité sur le site de l’ANC des procès-verbaux rapportant le travail des commissions, l’existence d’une réelle transparence des votes et un accès facilité pour les représentants de la société civile aux débats de l’ANC. Les associations ont également critiqué la lenteur de l’ANC.

« Tout ce qui est distribué aux députés doit être publié », a estimé MBJ, s’étonnant même du blocage relatif à la publication des procès-verbaux des commissions. Sur le site de l’ANC seulement trois rapports sont disponibles et aucun ne traite du travail des commissions. L’association Al bawsala, par ses propres moyens en a trouvé une trentaine, ce qui est loin de recouvrir le nombre total des scéances des commissions. MBJ a assuré que ce retard n’était en aucun cas « volontaire ».

MBJ a également manifesté son accord quand à la publication du positionnement des élus en séance plénière, ce qui permettrait de connaitre les choix de chacun. Pour Mira Yahyaoui (AlBawsala), l’élu ne représente pas ses intérêts à l’ANC, mais ceux de ses électeurs. D’où la transparence du vote. « L’électeur doit savoir si l’élu a respecté ses promesses ou non »

Le système des votes à l’ANC constitue un problème complexe, marqué par une récente polémique autour des actes de tricherie des députés Iyed Eddahmani et Abdelmonem Krir. Ce type de comportement fausse le scrutin.

MBJ s’est opposé à l’accès de la société civile aux débats, estimant qu’ « accepter un activiste reviendrait à accepter tout le monde », une situation ingérable selon lui. Les représentants associatifs préconisent une solution intermédaire, basé sur un mécanisme d’accréditations à destination de la société civile.

Le fonctionnement actuel des autorisations pour assister aux débats de l’assemblée n’est pas bien défini. Si les journalistes encartés peuvent rentrer dans la chambre sur présentation de leur carte de presse, de nombreux bloggers sans carte et certains représentants associatifs ont pu assister à des séances de l’ANC. Jusqu’à présent, chaque élu avait le pouvoir de faire rentrer des membres de la société civile, via un système de « parrainage ». Depuis peu, il faudrait également l’autorisation du chef de cabinet pour rentrer selon cette procédure. Les associations demandent la mise en place d’un système plus transparent.

Le soutien symbolique de Mustafa Ben Jaâfar, via son adhésion au groupe OpenGovTn est de bon augure au moment où commence la campagne #7ell2. L’objectif est le même qu’en janvier dernier : faire comprendre aux constituants la nécessaire implication des citoyens dans la rédaction de la constitution.

Tags: 7ell2, , Mustafa Ben Jaâfar, , , ,

Auteur:Julien Giry

Journaliste pour Fhimt.com

Une Réponse à “#7ell2 : Ben Jaâfar ouvert à la transparence”

  1. Répondre
    14 mai 2012 à 20:19 #

    هي نفس الوعود. تذكروا ما قاله في الحملة الإنتخابية !!
    Le président de l’assemblée constituante tunisienne avait fait les mêmes promesses durant la campagne électorale. relisez ce qu’il disait en aout 2011. Qu’a-t-il fait après avoir été élu?
    http://www.tekiano.com/ness/actu/4105-tunisie-ben-jaafar-farouche-partisan-de-lopen-gov.html

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